Pyrales du maïs : placer les trichogrammes dès le début des vols
Les températures clémentes ont favorisé les premiers vols de pyrales dans les maïs

L’année 2023 est légèrement au-dessus de la médiane sur vingt ans (2003-2022) en termes de cumuls de températures en base 10°C depuis le 1er janvier 2023, ce qui est un indicateur important dans la prédiction des vols de pyrales. Cette donnée se vérifie quelles que soient les stations météo considérées dans les régions Centre, Ile-de-France et Auvergne. Les suivis de populations de pyrales par piège à phéromones dans les réseaux BSV permettent d’affiner le positionnement des trichogrammes pour les parcelles nécessitant une protection.
Un risque agronomique en baisse ces dernières années
Le risque foreurs est à apprécier à la parcelle. Pour cela, des dissections de cannes de maïs sont mises en place à l’automne avec l’ensemble des partenaires des réseaux BSV afin de déterminer les nombres de larves de pyrales par pied. Les essais réalisés par ARVALIS ont montré une perte d’environ 7 % du rendement par larve retrouvée dans les cannes à l’automne en maïs grain.
Par exemple, en région Centre-Val-de-Loire, le niveau d’infestations est resté très limité, en raison d’une année ayant favorisé un grand nombre de seconds vols de pyrale (offre thermique suffisante en 2022).
En Île-de-France, le constat est similaire, avec des infestations très faibles en Seine-et-Marne, et qui restent limitées dans l’Essonne.
Cependant, même si le risque tend à diminuer ces dernières années, il convient de rester vigilant, d’autant plus lorsque les leviers de broyage fin des résidus est peu mobilisé dans le secteur géographique de l’exploitation.
Trichogrammes : quelques éléments de réussite
Afin de protéger les parcelles de maïs des dégâts de pyrale, différentes stratégies peuvent être mises en place :
- L’application de trichogrammes en début de vols de pyrales. Attention, ces insectes parasitoïdes sont spécifiques de la pyrale et ne protègent pas de la sésamie.
- L’application de solutions insecticides autour du pic de vol (Coragen ou pyréthrinoïdes), qui feront l’objet d’une communication future.
Pour une intervention réussie, il faut que les trichogrammes soient placés suffisamment tôt, de sorte que la présence des adultes coïncide avec celle des œufs de pyrales. Les adultes vont pondre directement dans les œufs de pyrales, et ainsi, réguler le nombre de larves viables. Les diffuseurs de trichogrammes déposés sur les plantes contiennent des œufs à différents stades. La sortie échelonnée des adultes permet ainsi de mieux couvrir la période de ponte des pyrales.
Il faut également s’assurer des bonnes conditions de conservation (au frais) et d’application des trichogrammes, car les fortes températures peuvent mettre en défaut leur efficacité : se reporter aux conseils de la firme. En cas d’application optimale, l’efficacité se rapproche d’un insecticide et convient aux populations moyennes à faibles de pyrales.
Quand intervenir ?
Malgré des conditions très venteuses, les premières captures ont eu lieu en zone Sud Loire (Champagne-Berrichonne) la semaine passée, et se sont poursuivies cette semaine en Champagne Berrichonne et Sologne-Val-de-Loire. Les effectifs capturés sont très faibles. En Île-de-France et en Auvergne, les captures démarrent cette semaine.
Pour les lâchers de trichogrammes, voici les recommandations :
- Au vu des vols, les applications trichogrammes peuvent débuter cette semaine et continuer la semaine 24 sur la zone Sud Centre (Champagne Berrichonne, Touraine voire Sologne).
- Il en est de même pour la zone Limagne, au regard des sommes de températures.
- Pour l’Allier, il est encore trop tôt : les trichogrammes peuvent être lâchés à partir de la semaine 24.
- Pour les zones Nord Loire (Beauce, Île-de-France), les applications devront attendre a minima la semaine 25.
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avez vous des info sur l'épandage de trichogramme merci