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Méditerranée

Blé dur : y a-t-il un risque fusariose sur épis ?

Les pluies ont fait leur grand retour dans la région depuis 15 jours maintenant avec des orages le soir. Elles interrogent sur le risque fusariose.

Blés durs en cours de remplissage

Les blés avancent bien. En secteur précoce (littoral méditerranéen), les semis d’octobre et de novembre sont au stade « grains pâteux ». Dans les secteurs plus tardifs (Alpes-de-Haute-Provence) ou pour des semis tardifs en plaine (janvier-février), ils sont au début remplissage / grains laiteux.

Des potentiels nettement affectés par la sécheresse

Les pluies sont malheureusement arrivées trop tard en plaine où de nombreuses parcelles avaient déjà lâché face à la sécheresse historique entre janvier et mi-mai.

Globalement, le rendement est fortement atteint à l’échelle de la région. Le Narbonnais et le Biterrois sont les deux zones les plus sinistrées : une majorité des parcelles ne seront a priori pas moissonnées dans ce secteur.

Ailleurs, il est quand même possible de trouver quelques jolis blés sur des parcelles profondes à haut potentiel ou des parcelles irriguées. Mais le potentiel est nettement à la baisse sur les parcelles superficielles et intermédiaires sans irrigation.

Le retour des pluies favorise le remplissage du grain dans les secteurs tardifs, mais attention au risque de fusariose.

Figure 1 : Cumul de pluies enregistrés entre le 1er et le 30 mai 2023
Figure 1 : Cumul de pluies enregistrés entre le 1er et le 30 mai 2023

Quelques situations à risque fusariose

Les Fusarium sont favorisés par une forte humidité ou une période pluvieuse persistante pendant plusieurs jours entre l’épiaison et le début de la floraison des blés. Un court épisode pluvieux à la floraison, précédé d’une période sèche, n’est pas suffisant pour l’installation de la maladie.

On peut distinguer deux situations dans la région :

  • Pour les parcelles semées en octobre en plaine : les blés avaient déjà fini leur floraison et étaient en plein remplissage lors des premières pluies. Il n’y a pas de risque de contamination dans ces cas.
  • Pour les blés qui étaient en pleine floraison (le cas dans les Alpes-de-Haute-Provence), il y a un risque important de contamination par les fusarioses. Néanmoins, il n’y a pas de solution curative.

Pour une dominante F. graminearum, le traitement doit être positionné au moment de l’apparition des premières étamines pour assurer la meilleure efficacité. Celle-ci n’excède pas 60 % même pour un traitement bien positionné.

Au-delà du stade fin floraison, comme c’est le cas partout dans la région désormais, il est inutile de traiter.

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