Communiqué de presse

Blé Dur - Persévérer pour viser la régularité

Les industriels Français, nos clients européens et pays tiers ont tous besoin de blé dur. Cependant, les aléas climatiques que nous connaissons depuis plusieurs années rendent les résultats de la culture irréguliers tant en rendement qu’en qualité. Pour autant, sur la durée, la culture du blé dur reste compétitive dans nos territoires.

Entre le prix, la qualité et les aléas en culture, la variabilité du résultat économique de la culture du blé dur est forte. Il est donc difficile de projeter les performances de la culture d’une campagne sur l’autre. Néanmoins, une variabilité forte ne veut pas dire que le résultat global est nécessairement négatif. En effet, en pluriannuel, malgré la variabilité de production, les variabilités de qualité et les réfactions associées, le blé dur reste une culture intéressante.

Pour preuve, si l’on reprend l’arbitrage qui peut être fait avec la culture du blé tendre, moins gourmande en intrants et plus productive, l’intérêt du blé dur reste important dans les zones de production.
L’analyse des données de l’Observatoire ARVALIS-Unigrains et des données CER dans les départements de la Haute-Garonne, du Loir-et-Cher et de la Vendée, montre que le blé dur permet de dégager des marges brutes intéressantes pour la plupart des années. Ces calculs sont issus d’observations réelles, prenant en compte les prix payés avec les réfactions et les différentes stratégies de commercialisation que ce soit en blé dur ou en blé tendre.

En moyenne sur les 13 ans, le différentiel de marges brutes entre blé dur et blé tendre est de 470€/ha en Vendée, 260€/ha en Haute-Garonne et 130€/ha dans le Loir-et-Cher. La variabilité des résultats est importante entre deux années mais il est difficile de ne choisir ces années qu’en fonction du marché, lui-même assez volatile d’une année sur l’autre.
Il est donc préférable de prévoir une place pour le blé dur chaque année dans son assolement pour réduire les aléas économiques, car « viser les bonnes années » est risqué.

Pour renforcer la durabilité de la filière, des travaux sont conduits actuellement, avec l’appui d’ARVALIS, pour rendre le blé dur plus résilient dans les assolements et limiter les risques techniques ou économiques. Par exemple, des recherches sont engagées sur la tolérance variétale aux aléas climatiques et aux maladies mais aussi sur les leviers technico-économiques au sein des exploitations productrices de blé dur.

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